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Carnet de route dans le nord-ouest argentin

⏱ Temps de lecture : 6 minutes

Salta La Linda (Salta la Belle) comme on l’appelle en Argentine, constitue la porte d’entrée principale vers le Nort-Ouest argentin. C’est elle qui clos la fantastique route des Vallées Calchaquíes, qui depuis Tucumán est ponctuée de vallées plus belles les unes que les autres…

La route de vallées calchaquíes

Après plusieurs jours sans vous donner de nouvelles, j’ai mis tous mes albums photos en accès libre dans la rubrique ALBUMS PHOTOS du blog. Les albums photos illustrent bien mieux les articles alors aux curieux de conjuguer les deux 🙂

Plus je me dirige vers le nord de l’Argentine et plus les connexions à internet son lentes voire inexistantes dans la plupart des Hostels. 
Et puis, les mots expriment difficilement le ressenti, parfois trop personnel pour être partagé, parfois l’inspiration manque au moment où je trouve un point de connexion. Mes journées sont tellement denses qu’il me faudrait des heures pour raconter ce qui me traverse la vue et l’esprit.
J’ai un carnet empli de notes que je n’ai plus envie de recopier sur mon ordinateur au moment où je pourrais le faire ; quand le moment se présente tout cela est déjà loin derrière et j’ai déjà envie d’écrire sur le présent !
 
Petit retour en arrière quand même : quel bonheur d’avoir posé mes sacs à dos à San Agustin del Valle, Villa Union, Amaicha, Cafayate !
Des oasis de tranquillité où je serai bien restée plus longtemps. Mais il faut poursuivre ma route, et encore plein de belles choses devant moi. Apprendre à se défaire des choses matérielles, des lieux et aussi des personnes

Bien que je sois seule la plupart du temps -cette nuit encore j’ai dormi dans un dortoir de 8 lits rien que pour moi – j’ai déjà fait quantité de belles rencontres. 

 
 
 
Entre voyageurs, on prend l’habitude de passer des heures voire quelques jours ensemble comme si on se connaissait depuis toujours et se dire « au revoir », qui sait, on se retrouvera peut-être quelque part sur le continent ou ailleurs. Pour nous la Terre ne semble pas si grande et il est fréquent de retrouver des personnes rencontrées à quelques milliers de kilomètres de là sans vraiment s’en étonner… après tout mon parcours ne sort pas vraiment des sentiers battus, même si j’ai parfois l’impression d’être la seule touriste du village, hors saison oblige… et c’est tant mieux !
 

Détour par la Laguna Brava

Pour revenir sur ces derniers jours passés, j’ai fait un crochet d’une journée par La Laguna Brava. Cette lagune blanche est perchée à 4200 mètres d’altitude ; ce fût une expérience magnifique… l’ascension en mini-van n’était que « oooh ! » et « aaah ! » ;  accrochée à mon appareil photo, chaque virage offrait un paysage plus fantastique à chaque tournant… montagnes désolées de toutes les couleurs, hautes concentrations de fer, cuivre, manganèse, et autres minéraux rendent ce paysage lunaire totalement fascinant, voir irréel.
Et puis… la lagune… la haute concentration en sels due à l’évaporation de l’eau donne une couleur blanc-laiteux à cette réserve naturelle. 
 
Un renard qui s’approche à quelques mètres de moi pour venir croquer quelques gâteux que je lui offre, des vigognes qui paissent tranquillement les quelques plantes qui poussent au milieu des geysers, et puis… cette colonie de flamands roses, sortis de nulle part, qui viennent passer quelques mois dans ce lieu perdu où aucun prédateur ne viendra les déranger… vision due à l' »apunamiento » (mal de l’altitude) ou réalité ? Même le froid de ces pics de glaces provoqués par la fonte du soleil et le vent froid qui rase le sol n’ont pas pu m’en convaincre.
 

En route jusqu’à Amaicha del Valle

 
Le lendemain je reprenais mes sacs en route pour La Rioja où je n’ai malheureusement pas eu envie de rester… grande ville, très bel accueil, mais je devais continuer pour Amaicha del Valle où j’ai retrouvé un hostel de rêve ; un couple et leur petit (Juan, Sol et Felipe) tiennent ce lieu de repos qu’ils ont nommé « Pacha Cuty » (je vais en expliquer le sens de ces mots plus loin); une enfilade de maisons faites d’adobe (terre et paille), des capteurs de rêve partout, des céramiques locales, un hamac, des fauteuils sur une terrasse qui donnent envie de ne rien faire, juste écouter le silence et ne penser à rien… Et puis les dîners de Juan… dignes d’un 3 étoiles. Le tout préparé dans une cuisine chaleureuse, entre les chats et les chiens qui viennent goûter aux restes et la grande table de bois où l’on se réunit pour parler de tout et de rien. Un vrai bonheur.
 
A propos de chiens, ici comme dans d’autres pays que j’ai visité, les chiens « errants » sont partout. 
Pourtant on ne les entend presque jamais aboyer, ils sont tranquilles, vivent en meutes mais sont totalement inoffensifs. Ils sont prêts à tenir compagnie une journée entière en vous accompagnant partout sans jamais déranger. L’un d’eux nous à suivi un après-midi entier lors d’une balade jusqu’à la cascade « El Remate », arrivé à l’hostel il continuait à me suivre de la cuisine à la salle de bain, de la salle de bain à ma chambre (enfin, « mon » dortoir), tellement attachant que je me suis à un moment demandée si je n’allais pas l’embarquer avec moi ! 

Je suis donc partie pour Cafayate, bien déçue de ne pas avoir pu passer la nuit que j’avais prévue à l’observatoire d’Ampimpa. Je rêvais de voir Saturne, Jupiter et mille autres étoiles depuis ce lieu stratégique puisque le ciel y est l’un des plus purs du coin et que le village se vante d’avoir 360 jours de soleil par an… pas de chance, le ciel s’est couvert ce soir là et j’ai encore une fois décidé de reprendre ma route… 

 

 

Ces quelques jours dans le Valle Qualchaquíes m’ont aussi permis d’en savoir un peu plus sur la culture des natifs de cette région. Présents bien avant la colonisation, on les nomme aujourd’hui -à tort ?- « Indigènes », « Indiens » ou « Aborigènes ». Ils étaient tout simplement là bien avant les autres, et leur histoire et la disparition de leur culture est bien un drame dont les argentins commencent à prendre conscience. 

PACHAMAMA : La « Terre-Mère » est présente partout ; on la remercie pour tout ce qu’elle nous offre et on l’évoque pour demander protection et fertilité des sols. Entre légendes et croyances, tous ces lieux sont chargés d’histoire comme les ruines Quilmes où notre guide, fils du cacique d’Amaicha nous a invités à un moment de silence pour écouter les âmes du peuple qui vivait à cet endroit et décimés par les colons. Plus de 4000 survivants ont été menés à pied à travers la nature jusqu’à Buenos-Aires… seuls 400 d’entre eux ont survécu à ce martyr.

Enfin, Cafayate, petite ville tranquille et accueillante à failli me détourner de mon chemin ! Les bodegas, les empanadas délicieuses de « La Casa de las empanadas » et l’accueil chaleureux de l’hostel « Lo de Chichi » donnent envie de s’y poser plus longtemps. 
 
Mais ma route est longue, en avant sur le chemin de la découverte !
 
J’espère que ces quelques lignes vous donneront envie d’en savoir plus sur la culture argentine qui est passionnante.
Des mots ou concepts à chercher sur Wikipedia : Pachamama, Quilmes, Laguna Brava
… et tout ce qui peut vous intriguer ou donner envie d’explorer sur mes petits récits !

 

En conclusion, je ne saurai que trop vous conseiller de passer du temps dans cette région pour l’explorer à fond. Une semaine ne sera pas de trop, croyez-moi. Prenez votre temps et regardez la quantité d’excursions possibles, elles se valent toutes et sont toutes plus extraordinaires les unes que les autres

Si vous préférez faire un itinéraire en toute autonomie en louant une voiture, pensez à utiliser le comparateur de tarifs que je vous propose et de faire votre réservation depuis cette page : LES BONS PLANS VOYAGE.

Hasta pronto…! (A bientôt)
 

0 réflexion sur “Carnet de route dans le nord-ouest argentin”

  1. Yo !

    heureusement que tu as indiqué la rubrique « ALBUMS PHOTOS » du blog avec les liens vers les albums, car sur facebook, seuls 8 albums sur les 14 indiqués sont « publics ». Sans ces liens on ne sait donc pas qu'ils existent car ils sont réservés aux « amis ».
    Incroyables photos en tout cas !
    On a l'impression que tu visites la galaxie de planète en planète tant les paysages sont différents !
    Vivement les prochaines photos !
    Un fan.

  2. Hey Olympia, I have been following your journey through your blog, enjoying it immensely for not only your incredible photos but your expressive and talented writing. You engage your reader a vouloir plus et encore; de mentalement t'accompagner. Vraiment c'est un plaisir de te lire. Et je t'envie… Bonne continuation – Roger, Los Angeles le 22/11/11

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